Les perles de Côte d’Ivoire : éclats de culture et reflets d’identité

En Côte d’Ivoire, les perles ne sont pas de simples accessoires. Elles racontent une histoire, incarnent un héritage, et transmettent des valeurs ancestrales. Utilisées depuis des siècles, elles décorent, communiquent, protègent et sacralisent. Focus sur ces joyaux culturels aux multiples facettes.

Les perles ivoiriennes trouvent leurs racines dans les grandes civilisations ouest-africaines. Avant l’arrivée de la colonisation, elles étaient utilisées à travers tout le territoire ivoirien, des peuples Akan (Baoulé, Agni…) aux Krou (Bété, Dida…), en passant par les Mandé (Malinké, Dan, etc.).

Fabriquées à partir de divers matériaux verre, pierre, argile, os, coquillage ou métal, les perles étaient jadis échangées lors des marchés transsahariens. Certaines provenaient même de lointaines régions, comme les perles de verre venues d’Europe à travers le commerce avec les Portugais.

Symbolisme et fonctions culturelles

Les perles portent une forte charge symbolique. Elles ne sont pas portées au hasard : chaque couleur, chaque forme et chaque emplacement sur le corps a une signification.

Chez plusieurs groupes ethniques, les jeunes filles reçoivent des perles lors de leur initiation à l’âge adulte. Elles symbolisent la fertilité, la féminité et la pureté.

Dans certaines communautés, les perles traduisent le rang social ou l’appartenance familiale. Les reines-mères et les notables arborent souvent des perles plus grosses et plus rares.

Portées autour de la taille, des poignets ou du cou, certaines perles sont réputées protéger contre le mauvais œil ou attirer la chance. Des perles « chargées » sont parfois bénies par des prêtres ou devins.

Une esthétique vivante dans la modernité

Aujourd’hui, les perles ivoiriennes sont toujours présentes dans les tenues traditionnelles, les cérémonies religieuses, les mariages, les danses rituelles. Mais elles ont aussi conquis la mode contemporaine, tels que les bracelets, colliers ou ceintures perlés s’exportent désormais, contribuant à faire rayonner la culture ivoirienne au-delà des frontières. Les perles ivoiriennes sont bien plus que des accessoires, elles sont des témoins silencieux de l’histoire, des messagères de la culture et des repères d’identité. Leur redécouverte et leur mise en valeur pourraient bien devenir un moteur de fierté nationale et d’économie local

Préserver un patrimoine vivant

Alors que la mondialisation tend à uniformiser les modes de vie, les perles ivoiriennes demeurent un marqueur fort d’identité culturelle. Des initiatives émergent pour documenter, préserver et transmettre ce savoir-faire artisanal, notamment auprès des jeunes générations.

Dans un monde où l’authenticité devient une richesse rare, les perles de Côte d’Ivoire continuent de briller et leurs couleurs ont toujours une définition symbolique : Blanc : pureté, spiritualité, paix ; Rouge : pouvoir, vitalité, protection ; Noir : mystère, autorité, énergie ; Vert : fertilité, prospérité, harmonie ; Jaune/or : richesse, royauté, prestige

Symbole de beauté, de spiritualité et de pouvoir

Chez les femmes, les perles sont avant tout un symbole de beauté et de féminité. Portées autour de la taille, du cou ou des poignets, elles servent parfois à séduire, mais aussi à marquer des passages clés comme la puberté ou le mariage.

Dans certaines communautés, les perles sont également des objets de pouvoir spirituel. Elles sont utilisées par les chefs traditionnels, les prêtres ou les guérisseurs comme objets de protection ou de médiation avec les ancêtres. La couleur, la forme et la manière dont elles sont portées peuvent indiquer un rang social, un rôle dans la société ou même un état émotionnel.

Un patrimoine à préserver et valoriser

Avec la mondialisation et l’arrivée des bijoux industriels, les perles traditionnelles ivoiriennes risquent de perdre de leur valeur symbolique. Pourtant, des initiatives locales fleurissent pour préserver cet art. Des ateliers de fabrication artisanale émergent, formant des jeunes à cet artisanat ancestral, tandis que certains stylistes intègrent les perles locales dans la haute couture africaine.

La Rédaction

Les Perles du Ghana : Trésors de l’Artisanat et Symboles des Cérémonies Traditionnelles

Au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Ghana est reconnu non seulement pour sa riche culture et son histoire vibrante, mais aussi pour son artisanat exceptionnel. Parmi les créations les plus emblématiques du pays figurent les perles ghanéennes de véritables joyaux culturels qui transcendent la simple esthétique pour incarner des traditions ancestrales.

Les perles du Ghana, notamment celles fabriquées dans la région de Krobo, sont confectionnées selon des techniques artisanales transmises de génération en génération. Fabriquées à partir de verre recyclé, ces perles colorées sont moulées, décorées à la main, puis cuites dans des fours traditionnels en argile. Ce processus minutieux témoigne d’un profond respect pour la nature et pour l’héritage culturel du peuple ghanéen. Au Ghana, notamment dans les régions Krobo et Ashanti, la fabrication de perles est une tradition millénaire. Chaque pièce raconte une histoire unique. Les techniques de fabrication se transmettent souvent au sein des familles, perpétuant un savoir-faire local précieux.

Les perles krobo, très populaires, sont confectionnées à l’aide d’une méthode ancestrale qui consiste à broyer du verre, le mouler, puis le cuire dans un four traditionnel en argile. Une fois refroidies, les perles sont décorées à la main avec des pigments naturels, puis polies pour révéler leur éclat

Symboles d’Identité et de Spiritualité

Bien plus que de simples ornements, les perles tiennent une place centrale dans la vie sociale et spirituelle des communautés. Chaque couleur, chaque motif, chaque forme possède une signification précise. Elles sont utilisées pour marquer les étapes clés de la vie : naissance, puberté, mariage, maternité ou encore rites funéraires.

Lors des cérémonies d’initiation chez les Krobo, les jeunes filles portent de magnifiques colliers, bracelets et ceintures de perles pour marquer leur passage à l’âge adulte. C’est un moment fort, à la fois intime et communautaire, où les perles deviennent l’expression d’une beauté nouvelle et d’un avenir prometteur.

Lors des mariages, les perles sont offertes en dot ou portées par la mariée pour souligner sa grâce, sa fertilité et sa valeur au sein de la communauté. Dans certaines chefferies, les chefs traditionnels arborent des perles rares et anciennes comme insigne de pouvoir, d’histoire et de légitimité.

Une Valeur Économique et Culturelle

Aujourd’hui, les perles du Ghana connaissent un regain d’intérêt, tant sur le plan local qu’international. De nombreux artisans et coopératives perpétuent cet art tout en l’adaptant aux goûts contemporains, créant ainsi des bijoux uniques qui mêlent tradition et modernité.

Chaque perle possède une signification spécifique. Les couleurs, les motifs et les formes sont choisis avec soin selon l’occasion ou le message que l’on souhaite transmettre. Par exemple :

Rouge : énergie, pouvoir, spiritualité.

Bleu : paix, harmonie, loyauté.

Vert : fertilité, prospérité, nature.

Jaune : richesse, vitalité, soleil.

Aujourd’hui, les perles du Ghana séduisent bien au-delà des frontières africaines. Elles inspirent créateurs de mode, designers et amateurs d’artisanat authentique. Soutenir les artisans perliers du Ghana, c’est contribuer à préserver une culture riche, valoriser le travail manuel et favoriser un commerce éthique et durable.

Dans notre prochaine parution nous mettrons en lumière les perles de la Côte d’Ivoire

La Rédaction

r.kobre@yahoo.fr

 

Les Perles du Nigeria : Une Tradition Millénaire au Cœur de l’Identité Culturelle

L’artisanat africain regorge de trésors culturels et symboliques, et parmi eux, la perle occupe une place toute particulière. Après avoir mis à l’honneur les artisans de la perle, nous poursuivons notre voyage créatif en explorant la richesse des perles selon les pays. Cette semaine, cap sur le Nigeria, un pays où la perle est bien plus qu’un simple ornement : elle est un langage, un héritage, une affirmation identitaire.

Au Nigeria, les perles sont présentes depuis des siècles. Utilisées à l’origine comme monnaie d’échange, elles ont rapidement acquis une signification culturelle et spirituelle profonde. Dans les anciennes cités Yoruba comme Ifé et Oyo, les perles étaient réservées aux rois, aux reines et aux chefs traditionnels. Elles symbolisaient le pouvoir, la pureté et la connexion avec le monde spirituel.

Au Nigeria, les perles ne sont pas de simples accessoires ; elles sont le reflet du rang social, de l’appartenance ethnique, et des événements marquants de la vie. Utilisées depuis des siècles, elles occupent une place centrale dans la culture des peuples Yoruba, Igbo, Edo ou encore Hausa.

Des Perles pour Chaque Occasion

Les perles nigérianes ne sont pas seulement belles, elles racontent des histoires. À Lagos, Abuja, ou dans les villages Igbo et Yoruba, on les retrouve lors des mariages, des festivals, et des rites de passage. Chaque couleur et chaque forme portent une signification particulière. Les perles rouges, par exemple, symbolisent la royauté et la vitalité chez les Bini (Benin City), tandis que les perles blanches sont associées à la paix et à la divinité dans les traditions Yoruba.

En outre, les perles de verre locales, fabriquées artisanalement à partir de verre recyclé ou de sable fondu et les perles en pierre semi-précieuse, comme le quartz ou l’agate, sont de plus en plus intégrées aux créations modernes.

Un Artisanat Vivant et Innovant

Aujourd’hui encore, les artisans nigérians perpétuent cet art avec passion. Des créateurs revisitent les motifs traditionnels avec des touches contemporaines, séduisant une nouvelle génération en quête de racines et d’élégance. Les perles sont façonnées à la main, avec des matériaux locaux ou importés, et deviennent colliers, bracelets, couronnes ou broderies sur vêtements. Leurs collections allient esthétique contemporaine et racines culturelles, séduisant une clientèle locale et internationale à la recherche de pièces uniques.

L’Artisanat des Perles : Un Levier Économique

 

L’artisanat des perles au Nigeria est aussi un moteur économique pour de nombreuses femmes et jeunes entrepreneurs. Dans des villes comme Abeokuta ou Zaria, des coopératives artisanales se forment, transmettent le savoir-faire et génèrent des revenus locaux durables. En soutenant ces initiatives, on valorise non seulement un patrimoine immatériel, mais aussi un modèle d’autonomisation économique.

La Rédaction

r.kobre@yahoo.fr

Vous êtes artisan(e) perlier(e) au Nigeria ? Contactez-nous pour partager votre histoire !

Les Artisans de la Perle : Héritage vivant et trésor de l’artisanat africain

Dans l’ombre des marchés animés, au cœur des villages ou dans les ateliers urbains modernes, les artisans de la perle en Afrique perpétuent un art ancien, riche de symboles, de couleurs et de significations. Plus que de simples créateurs de bijoux, ils sont les gardiens d’un patrimoine culturel vivant.

L’Afrique regorge de traditions artisanales riches et variées, et parmi elles, l’art de la perle occupe une place centrale depuis des siècles. Bien plus que de simples ornements, les perles africaines sont des symboles culturels puissants, des vecteurs d’histoire et des témoins du génie créatif des artisans du continent. Les artisans de la perle africains ne tissent pas seulement des bijoux, ils tissent la mémoire d’un continent. Dans des pays comme le Ghana, le Nigeria, le Kenya ou encore l’Afrique du Sud, les artisans de la perle ne se contentent pas de créer des objets de beauté. Ils racontent des histoires : celles des peuples, des traditions, des rites de passage, et de la vie quotidienne. Utilisées à des fins spirituelles, sociales ou esthétiques, elles racontent les récits de royaumes anciens, de cérémonies de passage, de pouvoir, d’amour et de mémoire.

Un métier d’art et de patience

Fabriquer un bijou en perles demande une rigueur extraordinaire. Chaque perle, en verre, en argile, en corail ou même en plastique recyclé, est soigneusement choisie et placée avec précision. Derrière ces gestes minutieux, souvent transmis de mère en fille ou de maître à apprenti, se cache un savoir-faire ancestral.

Une diversité culturelle éblouissante

Aujourd’hui, les artisans de la perle africains s’adaptent aux goûts contemporains tout en restant fidèles à leur héritage. Si les perles africaines ont conservé leur dimension symbolique, elles se sont aussi adaptées à l’époque contemporaine. Aujourd’hui, les artisans utilisent non seulement des matériaux traditionnels comme la pierre, le verre recyclé ou le laiton, mais aussi des éléments modernes pour créer des bijoux qui séduisent à l’international.  Beaucoup collaborent avec des stylistes, exportent leurs créations à l’étranger ou créent leurs propres marques. Grâce aux plateformes en ligne et aux réseaux sociaux, ces artisans gagnent en visibilité et en reconnaissance.

Pour beaucoup, l’art de la perle est aussi une source d’autonomie économique. De nombreuses femmes en milieu rural trouvent dans ce métier une manière de subvenir aux besoins de leur famille, tout en valorisant leur culture.

Ainsi face,  aux menaces de la production industrielle de masse, le travail des artisans de la perle mérite d’être reconnu et soutenu. Nous nous engageons à valoriser ces créateurs passionnés, en leur offrant une vitrine, en racontant leurs histoires, et en vous proposant leurs œuvres uniques.

La Rédaction!

 

 

 

L’art de la filature artisanale : quand les mains africaines tissent l’avenir

Au cœur des villages africains, loin de l’agitation des grandes villes, résonne un savoir-faire ancestral : celui des fileuses artisanes. Chaque jour, ces femmes donnent vie à la matière première coton, laine, raphia ou soie qu’elles transforment en fils précieux, porteurs de traditions, de fierté et de développement local.

Dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso, l’Éthiopie ou encore le Maroc, la filature artisanale est bien plus qu’un métier : c’est une tradition familiale. De mère en fille, les gestes se transmettent, souvent dès le plus jeune âge. À la main ou à l’aide de rouets traditionnels, les fileuses façonnent des fils utilisés ensuite pour le tissage ou la broderie, donnant naissance à des textiles uniques.

Un levier économique pour les femmes rurales

Au-delà de l’aspect culturel, la filature artisanale représente un véritable levier d’émancipation économique. Dans un contexte où l’accès à l’emploi est souvent limité pour les femmes rurales, cette activité leur permet de générer des revenus, d’éduquer leurs enfants et de participer activement à la vie de leur communauté.

Si les techniques restent souvent traditionnelles, de nombreuses initiatives cherchent aujourd’hui à moderniser les pratiques sans les dénaturer. Formations, accès à de meilleurs outils, utilisation de matières premières locales et durables

Certaines marques de mode éthique collaborent désormais avec des fileuses pour créer des collections exclusives, mêlant design contemporain et savoir-faire traditionnel.

Soutenir les fileuses, c’est investir dans l’avenir

Promouvoir la filature artisanale, c’est valoriser un patrimoine immatériel unique, soutenir des milliers de femmes talentueuses et encourager une économie plus juste et durable. Ces fileuses sont les gardiennes d’un art fragile, qu’il convient de protéger, de promouvoir, et surtout de célébrer.

Les fileuses africaines sont les gardiennes d’un art ancestral, mais elles doivent aujourd’hui relever le défi de la modernité. Pour qu’elles puissent continuer à vivre de leur savoir-faire, il est crucial de leur donner les moyens d’accéder aux outils, aux marchés et aux formations du 21e siècle sans jamais perdre l’âme de leur métier.

Beaucoup de fileuses artisanes travaillent encore avec des outils rudimentaires, souvent hérités de leurs mères ou grand-mères. L’accès à des équipements modernes de filature, plus rapides et ergonomiques, reste difficile pour plusieurs raisons

Accompagner les fileuses à innover

L’ère du numérique a transformé la manière de vendre, de se former, et de communiquer. Pourtant, de nombreuses fileuses vivent dans des zones rurales où l’accès à Internet, à l’électricité ou aux smartphones est très limité. Cela crée une fracture numérique qui les empêche de Promouvoir leurs produits en ligne.

Les textiles produits industriellement, souvent importés d’Asie à bas prix, inondent les marchés africains. Face à cette concurrence déloyale, les produits artisanaux plus coûteux et plus lents à produire peinent parfois à trouver leur place.

Avec l’évolution rapide des modes de consommation, certains savoir-faire ancestraux risquent de disparaître, faute d’intérêt ou de transmission. Les jeunes générations, attirées par les nouvelles technologies ou les métiers urbains, délaissent parfois ces métiers manuels, perçus comme archaïques.

Beaucoup de fileuses travaillent de façon isolée, sans structure ou réseau leur permettant de mutualiser les ressources, partager les connaissances ou accéder à des débouchés plus larges. Cela limite leur capacité à s’adapter aux transformations du marché.

La rédaction 

Les batteurs de tam-tam : Ces artisans gardiens du rythme et de l’âme africaine

Au cœur de nombreuses cultures africaines, le tam-tam n’est pas qu’un simple instrument de musique : il est une voix. Une voix qui parle, qui rassemble, qui transmet. Et derrière cette voix, il y a des mains. Celles des batteurs de tam-tam, artisans du rythme et dépositaires d’un patrimoine immatériel profondément enraciné dans l’histoire du continent.

Dans les profondeurs des villages africains, à l’ombre des ateliers en bois ou sous des arbres centenaires, travaillent des hommes aux mains habiles et à la mémoire pleine de savoirs anciens. Ce sont les artisans fabricants de tam-tams, des maîtres du bois et du cuir, héritiers d’un artisanat sacré transmis de génération en génération.

Être batteur de tam-tam, c’est bien plus que savoir jouer. C’est aussi connaître la fabrication de l’instrument : le choix du bois, le tannage des peaux, le montage précis de chaque élément. Dans de nombreuses communautés, cet art est transmis oralement, de père en fils, ou de maître à disciple, perpétuant des savoir-faire ancestraux.

Les batteurs sont aussi des créateurs, qui adaptent leur jeu selon les occasions, les émotions du moment et les traditions locales. Leur présence est souvent indispensable lors des événements communautaires, où ils assurent l’ambiance, le rythme et même l’harmonie spirituelle.

Plus qu’un instrument, un langage

Le tam-tam, aussi appelé djembé, talking drum, ou doum-doum selon les régions, accompagne depuis des siècles les grandes étapes de la vie : naissances, mariages, rites initiatiques, funérailles, fêtes villageoises ou cérémonies royales. Mais au-delà de la musique, il a longtemps été un moyen de communication. Les batteurs, par leur dextérité, étaient capables d’envoyer des messages” d’un village à un autre, en imitant les intonations de la langue parlée.

Valoriser leur savoir-faire, c’est préserver un trésor culturel

Dans un monde en perpétuel changement, il est crucial de protéger, soutenir et faire rayonner ces traditions artisanales et musicales. Promouvoir les batteurs de tam-tam, c’est honorer une mémoire vivante, une forme d’expression authentique, et un pilier fondamental de l’artisanat africain.

Un héritage ancestral

Souvent issus de familles d’artisans, ces hommes et parfois femmes dans certaines régions, apprennent très jeunes les secrets de leur art. Dès l’enfance, ils accompagnent leurs aînés dans la forêt pour choisir le bon bois, le bois sacré, souvent du lenke, de l’iroko, du baobab ou du djalla reconnu pour sa solidité et sa capacité à résonner.

Un artisanat en mutation, mais toujours vivant

Detail of hands playing bongos

Aujourd’hui, certains de ces artisans allient tradition et innovation. Ils adaptent leurs techniques aux demandes du marché, fabriquent des tam-tams pour l’exportation, ou intègrent des matériaux recyclés. D’autres enseignent dans des centres de formation, conscients que leur art ne doit pas disparaître dans le silence.

Mais au fond, qu’ils travaillent dans un village reculé ou dans une grande ville, qu’ils vendent leurs tam-tams à des touristes ou à des musiciens professionnels, ils restent les gardiens d’un savoir précieux celui de faire parler le bois, chanter la peau, et battre le cœur de l’Afrique.

la Rédaction

Artisanat textile au Burkina Faso : entre savoir-faire ancestral et défis contemporains

Au Burkina Faso, le textile artisanal, véritable pilier du patrimoine culturel, peine à s’épanouir face aux défis économiques, sociaux et structurels. Entre concurrence des produits importés, manque d’accompagnement et accès limité aux marchés, les artisans luttent pour la survie d’un métier aussi riche que menacé

Le Faso Dan Fani, tissu emblématique du Burkina Faso, incarne depuis des générations l’identité et la créativité des tisserands burkinabè. Porté lors des grandes cérémonies, symbole de fierté nationale, ce tissu est tissé à la main à partir de coton local. Pourtant, cet art ancestral est aujourd’hui confronté à une érosion progressive.

Concurrence déloyale et invasion des textiles importés

Les marchés sont inondés de tissus bon marché importés d’Asie, souvent vendus à des prix bien inférieurs à ceux des artisans locaux. Cette concurrence écrasante rend la production artisanale moins attractive, tant pour les clients que pour les jeunes générations qui hésitent à embrasser ce métier jugé peu rentable.

En effet, les artisans textiles du Burkina Faso travaillent souvent de manière informelle, sans réelle organisation sectorielle ni accès facilité au financement. Le manque d’équipements modernes, l’absence de formation continue et la difficulté d’accéder à des débouchés structurés freinent considérablement leur développement.

Bien que le coton soit l’une des principales ressources agricoles du pays, les artisans peinent paradoxalement à s’en approvisionner localement à des prix abordables. La majorité du coton est destinée à l’exportation, laissant les producteurs artisanaux dépendants de circuits d’approvisionnement coûteux ou irréguliers.

Vers une relance durable du secteur ?

Malgré les obstacles, plusieurs initiatives émergent pour redonner vie à l’artisanat textile. Des coopératives voient le jour, des formations sont proposées, et des projets de valorisation du Faso Dan Fani sont soutenus par l’État. Le défi reste de taille : faire du textile artisanal un levier économique viable tout en préservant son authenticité.

Le tissu burkinabè, tissé à la main avec patience et passion, reflète l’âme d’un peuple. Pourtant, il risque de disparaître si les acteurs publics et privés n’unissent pas leurs efforts pour soutenir durablement les artisans. Préserver l’artisanat textile au Burkina Faso, c’est préserver une part essentielle de son identité culturelle et de son potentiel économique.

source/net

Koro

 

Métier de Maroquinier : la création au cuir

Le maroquinier est celui qui travaille le cuir pour en faire de belles créations.

Les entreprises de maroquinerie sont spécialisées dans la création, la fabrication et la vente d’articles en cuir ou matériaux similaires. Ces produits incluent les sacs à main, portefeuilles, valises, étuis et autres articles. Le maroquinier maîtrise également le travail

Les productions du maroquinier sont variées. Outre le cuir et les peaux, ses matières de prédilection, il travaille d’autres matériaux souples (tissu, synthétique, etc.), les matériaux recyclés ou le  » cuir végan  » (ne provenant pas d’animaux) …

Le cuir peut être fabriqué à partir de la peau de presque tous les animaux, y compris le porc, le mouton, la chèvre et le crocodile. Cependant, la peau la plus couramment utilisée est celle de la vache. Sous-produit des industries de la viande et des produits laitiers, le cuir utilise des peaux qui seraient autrement détruites.

Au Burkina Faso, de plus en plus les jeunes s’intéressent au métier de maroquinier

« Vendre en détail est pénible pour nous » OuldBadyMohamed artisan,décorateur,bijioutier

Ould Bady Mohamed

Je suis artisan décorateur et bijoutier. Je fabrique les bijoux, les objets, les sacs à base de cuivre. J’ai commencé cette activité depuis 1983 et au départ ce sont les couteaux que nous fabriquons.

La base de notre travail est la peau des animaux.  Nous fabriquons également des jouets de dame et tableau.

Quelles sont les processus de fabrication d’un objet chez vous

Pour fabriquer un objet, nous avons besoin d’une peau soit de chèvre, mouton ou bœuf. Ensuite nous colorons cela aux multiples couleurs et nous avons des couleurs telles que les couleurs d’année, du bonheur et  celle du jour.

La couleur de bonheur est la couleur marron foncé car cette couleur signifie le bonheur, la paix et la chance. La couleur de l’année est le rouge bordeaux pour avoir une année de bonheur.

Ensuite nous taillons l’objet qui peut être en bois ou autre matière mais la plus tard du temps nous travaillons avec le bois. L’idée des bracelets et venu car nous avons sur le marché des bracelets importés qui ne sont pas adapté aux femmes soit à cause de la matière ou du prix.

Les bracelets ne sont pas seulement des bijoux, ce sont des bracelets qui portent bonheur et chassent des mauvais esprits car dans la teinture nous ajoutons des plantes et les colories sont également fait avec des produits naturels

C’est à Kaya que nous nous ravitaillons en matière première c’est-à-dire la peau d’animaux

Nos difficultés majeures sont l’écoulement

Nous n’avons pas de clients grossiste car l’écoulement en détail est pénible et parfois nous dépensons même nos fonds de roulement.

Nous avons la main d’œuvre mais le travail est lent et parfois manque d’assistance. Nous lançons un appel à toutes les bonnes volontés pour soutenir notre activité.

KORO